Ça bouge avenue de Gaulle à La Baule. L'artère emblématique de la ville balnéaire la plus connue de Loire-Atlantique connaît ces derniers temps une rotation importante d'enseignes.
Par Frédéric Prot Publié le
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Concurrence de la vente en ligne et du marché de la seconde main, baisse du pouvoir d’achat… depuis de longs mois, le secteur de l’habillement traverse une violente crise.
Et l’avenue de Gaulle, surnommée parfois « Les Champs-Élysées de La Baule », en subit, comme ailleurs, les conséquences. Une des dernières victimes en date : la chaîne Burton qui vient de fermer tous ses magasins.
Divine à la place de Canal Pull
Une vague de fermetures touche aussi la marque Superdry.
Mais comme à Saint-Nazaire, la boutique, située à côté du confiseur Manuel, a été reprise quasi aussitôt par Oxbow, l’entreprise de mode surfwear.
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En revanche, spécifique à l’avenue de Gaulle, Grain de malice a mis la clé sous la porte fin janvier.
« C’est un groupe familial breton. Il avait beaucoup de mal à trouver ici du personnel qualifié et sérieux. Il a fini par baisser les bras. Propriétaire des murs, il cherche un repreneur », indique Charles Boullier, gérant du Fondant baulois, voisin de Grain de malice et président de l’association des commerçants de l’artère.
Canal Pull a également fermé, mais là en raison du départ à la retraite de ses gérants.
« Le parfumeur Divine va lui succéder. Il ouvrira avant l’été. »
Mais d’autres cellules restent vides pour l’instant comme celles occupées précédemment par Catimini, La Pêcherie (qui a abrité pendant quelques mois le faux bar clandestin Gatsby), Shoes Box ou encore Pier Import. Là, un Casino #toutprès avait pris la suite en juin 2022, mais a jeté l’éponge l’année suivante.
« Le handicap pour ce local, c’est qu’on a une petite emprise au rez-de-chaussée et une grande surface à l’étage. Il n’y a pas de piste(s) pour l’instant », souligne l’élue.
«Arrivées de belles enseignes depuis un an»
Par contre, le local d’à côté, ex-Napapijri, a été repris par Afflelou pour son agrandissem*nt.
Pour Laurence Briand, l’avenue de Gaulle continue d’être attractive. Et de citer « les belles enseignes » arrivées depuis un an: Outremesure (chaussures et vêtements femmes), Rituals (cosmétiques et produits de beauté), Vanessa Bruno (vêtements et accessoires femmes), Kujten (vêtements en cachemire), Iris Galerie (photo), Mat de Misaine (vêtements), Saint-James (vêtements), Jimmy Fairly (optique) ou encore le restaurant Brigitte qui a remplacé La Croisette et «redynamisé la place Leclerc».
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« On va avoir aussi le transfert de Gant à la place de l’un des deux salons de coiffure Exposito. Il y a aussi des enseignes qui ont refait toute leur boutique comme Lili au soleil. S’il existe des rues dans certains quartiers commerçants de centres-villes qui sont sinistrées, on ne peut pas dire ça de l’avenue de Gaulle », insiste l’adjointe au maire.
Des loyers «parfois exorbitants»
« Il y a clairement un dynamisme avenue de Gaulle, mais aussi beaucoup de commerces fermées en ce moment », nuance Charles Boullier qui pointe « les loyers parfois exorbitants » :
«J’en parlais avec des copains qui disaient qu’ils avaient encore un an et demi de bail, après ils arrêtent, pas parce que leur boutique ne marche pas, mais parce que le loyer est trop cher, ils n’arrivent pas à suivre.»
«Pour les indépendants, c’est aujourd’hui quasiment impossible de s’installer avenue de Gaulle.»
« C’est l’une des grosses difficultés des rues qui sont très symboliques, reconnaît Laurence Briand. Pour les marques nationales, ça devient leur flagship. » Elles s’y installent « pour l’image et la notoriété », et ont les reins suffisamment solides pour payer des loyers très élevés.
« Une dynamique » dans d’autres quartiers
« Un quartier nous paraît bien bougé, c’est celui de Victoire-Clémenceau », se réjouit Laurence Briand. Une dynamique liée selon l’adjointe en charge de l’attractivité et du développement économique à l’installation de l’opticien Krys, de la cave-resto Vignes et fourchettes et du bar Le 43 (à la place de L’Apéro café). Et ce n’est pas terminé : une enseigne pourrait ouvrir l’été prochain au niveau du rond-point de la Victoire, au rez-de-chaussée des immeubles récents, là où s’était installée, de manière éphémère une épicerie bio.
« On ne peut pas dévoiler son nom : on attend la validation de la copropriété », souligne l’élue qui se félicite également du renouveau observé avenue Lajarrige avec ces dernières années l’arrivée de la Tour de Pise, d’un traiteur couscous, des Lunettes bauloises ou encore du magasin de vêtements Delachamade. « L’identité est différente et complémentaire de l’avenue de Gaulle avec plus de commerces de bouches et de petites boutiques. »
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